Hier en fin de soirée, nos "tailleurs" sont venus livrer nos tenues.
Aujourd'hui, le programme est plutôt calme. Nous sommes un peu fatigués mais satisfaits du travail accompli. Après le déjeuner nous avons longé la côte béninoise. Les pêcheurs ramènent les filets pleins à 100 m environ de la côte. Ensuite, des jeunes viennent tirer sur les filets avec de très longues cordes. Parfois, plus de 100 personnes tirent ! Un fois le filet sur le sable, les gamins trient le poisson et rejettent les méduses. Les plus petits récupèrent ces méduses dans lesquelles ils retirent les poissons ; ils iront les vendre pour quelques francs cfa.
Au retour, il nous reste encore des milliers de francs...Il faut les dépenser.

Sinon, nous vous rappelons que nous rentrons lundi à 11h30 à Guipavas. Oh fait, quel temps il a fait chez vous !

                        Ce matin nous partons en excursion vers la cité lacustre sur le lac Nocké. 17 villages regroupant plus de 100000 habitants vivent de pêche et du traffic d'essence avec le Nigéria. Pendant la période négrière, les béninois venaient s'y réfugier pour échapper à l'esclavage. Après un pique-nique sous les cocotiers et un bain de pieds à 28°C, nous découvrons la porte du non retour. De cet endroit sont partis vers les Amériques près de 4 millions d'esclaves.

                        Philippe s'est très impliqué dans ses nouvelles fonctions d'animateur... Les boules de touline présentées par lui (naturellement appelées "boules de Philippe") ont un vrai succès. Le groupe a constaté une carence en machines à coudre, c'est pourquoi, nous avons souhaité, avec l'argent de nos divers prix (crédit agricole, MSA, EVEN, EMILY) et l' action pains au chocolat des classes de cinquième offrir 5 machines à coudre neuves.

L'objectif du centre est de permettre aux jeunes de la rue d'entrer en apprentissage. Le responsable du centre Brice leurs trouve un patron si les enfants le demandent. Dans tous les centres nous avons globalement rencontré des formateurs motivés et investis. Avant le départ, les jeunes nous ont remerciés à leur façon par un petit discours. Ils nous ont accompagnés  une partie du retour.

Aujourd'hui, nous sommes allés dans une école primaire un peu spéciale car les élèves font leur enseigement pré-collège en trois ans. Chacun d'entre nous devait gérer sa classe seul. C'était sportif !

 Depuis notre arrivée au Centre Paul VI, nous baignons dans une ambiance de chants, de musiques religieuses : toutes les chorales préparent les 6 messes de la Toussaint.

Nous assistons à la deuxième messe à 8 h 15. L'église est bondée et très colorée. La messe est rythmée par divers chants joyeux accompagnés par des percussions.

Après la messe, nous nous dirigeons vers le marché aux tissus.

Au cours d'un moment de relecture, bilan des ressentis de chacun sur le séjour, chacun s'exprime :

- "Les enfants sont toujours contents de nos activités"

- "La chanson de Solange, c'était Ouf. Le thème de celle ci, est que tout le monde avait droit à la vie"

- "Le chant, j'y pense souvent et me donne envie de pleurer..."

- "Les sourires..."

- "Je peux donner plus que ce que je pensais"

- "Ici, la religion les aide à espérer car ils ne savent pas de quoi sera fait le lendemain"

- "Cette semaine est dure pour moi : les jeunes au centre de DANTOKPA n'ont pas d'hygiène et sont livrés à eux mêmes"

- "Dans ce centre, nous avons découvert l'Afrique difficile, et pourtant les enfants semblent heureux"

- "J'apprécie la proximité qui s'est installée entre nous et les jeunes avec qui nous travaillons"

Le marché artisal clôture nos activités de la journée et nous permet de dépenser nos derniers FCFA en cadeaux divers.

Chacun devient un expert en marchandage.

Nos 2 repas de la journée ont été pris dans des maquis où nous avons apprécié la cuisine locale.

A don bosco, nous encadrons les enfants des vendeuses. Ils sont plein de vie, sont ravis de nous voir « les yovos ». Dès que nous en croisons dans la rue, ils nous courent après en criant « yovo, yovo ». Après le travail, nous les raccompagnons chez eux, et là, nous imaginons mal vivre dans ces           « baraques ».

A Agla, la condition des jeunes est moins difficile. Les parents payent la scolarité des enfants.  

Demain, c’est la toussaint. Messe à 8h. Visite de la ville. Achats au marché de l’artisanat. Et le blog.

Il y a sans doute de nombreuses choses  à dire….. Ces enfants qui semblent heureux ont  quand même une vie très différente de la notre. Ils se lèvent le matin pour aller gagner l’argent qui va leur permettre de manger. Pour gagner l’équivalent d’un euro, ils déchargent des camions  de charbon, d’oignons, d’oranges…pendant 3 heures. Comme ils sont payés au rendement, ils portent des charges impressionnantes. Ils viennent au centre pour se laver, regarder la télé et se reposer.  Malgré leurs difficultés, ils rient, chantent, dansent  et se chamaillent comme nous.

Pour aller au centre nous traversons le marché ; un moment rempli d’émotions.  Sur la route il faut partager l’espace avec les motos, les voitures, les camions , les porteurs, les chariots dans une atmosphère suffocante. Dans les étals, les gens travaillent, mangent, dorment …Un bébé nu joue sur le sol avec un « truc »…Dans le marché, tout se vend : des bouteilles  en plastique, des boites de médicaments qui seront lavés et revendus.  La tannerie, toute sorte d’artisans, des marchands d’outils conçus à partir de matériaux de récupération.  Et enfin les odeurs…

Activités de la journée à Dantokpa : Peinture, dessins, rosaces le matin. L’après-midi les garçons ont réalisé des badges avec leur prénom que nous allons enguirlander. Petite partie de foot.(C'est Jacko le meilleur)

A Agla, nous avons réalisé des bracelets le matin. Cette après-midi nous avons fait les visites des familles pour s’assurer des bonnes conditions de vie.( Nous étions avec les assistantes du centre.) Nous avons aussi acheté des tissus pour faire confectionner des vêtements par les apprentis.

Dans le centre Don Bosco, une partie s’est occupée des enfants des vendeuses. L’autre partie n’a pas pu se rendre au centre  à cause de l’état des routes. L’après-midi : Alphabétisation.

Le moral est bon, la santé excellente… enfin on se demande même si nous n’allons pas rester.Allez plabennec (oups). on attend aussi vos commentaires.

Grosse pensée pour MARIE.

Nous avons aujourd’hui découvert le fameux marché de Cotonou. Deux des trois groupes y sont. Celui du centre de Don Bosco avec les sœurs salésiennes et le centre de Dantokpa.

Ce marché est le plus grand marché de l’Afrique de l’Ouest. Sa superficie est supérieure à celle de Landerneau. Cela grouille de monde : les femmes portent sur leur tête des quantités de fruits, légumes ; les enfants courent pieds-nus, d’autres dorment sur le dos de leur mère …

Centre  de Dantokpa.

Habituellement, le centre accueille de jeunes garçons entre 10 et 16 vivant dans le marché. Cela leur permet de prendre une douche pour maintenir une hygiène correcte, prendre leur repas. Ils peuvent aussi s’y reposer et se divertir avant de retourner travailler sur le marché.

Mais le lundi matin est réservé aux jeunes apprentis, auxquels l’on propose de l’alphabétisation. Les responsables habituels nous ont donc passé le relai. Les jeunes étaient répartis en trois niveaux.

Il y avait quand même quelques jeunes du marché qui ne souhaitaient pas faire d’alphabétisation ; nous avons donc organisé une petite partie de football dans leur cour.

L’après-midi, nous avons fait des boules « pomme touline » qui seront surement vendues sur le marché.

Chacun en a fait plusieurs, les garçons étaient fiers. C’est donc une récompense pour nous. Et afin d’alterner activités manuelles et sportives, nous avons fini par le jeu de la tomate.